l’Inde et notamment Pondichéry sont touchés par la pandémie mondiale et le confinement a été institué.

A Pondichéry, il est globalement assez respecté. Beaucoup de gens portent des masques ou des foulards dans la rue.

Aujourd’hui, la difficulté principale n’est pas (encore) sanitaire mais surtout sociale et économique.

Les familles accompagnées par Sharana sont essentiellement des salariés journaliers (chauffeur, vendeur de poissons, manutentionnaires, employés de maison…).

Privées de la possibilité de travailler, elles se retrouvent sans aucune ressource et avoir 2 repas par jour devient un vrai défi (d’autant que les enfants bénéficiaient d’un repas à l’école).

Des prêts sont contractés auprès des voisins, voire des créanciers pour acheter les produits de première nécessité. Cela présage toujours de problèmes à venir.

Si respecter la distanciation sociale est extrêmement difficile lorsque l’on vit dans des conditions très précaires, voire dans la rue, les travailleurs sociaux de Sharana qui maintiennent un lien étroit avec les bénéficiaires par téléphone, insistent sur l’importance du respect du confinement ainsi que des règles d’hygiène.

Heureusement, le gouvernement de Pondichéry et celui du Tamil Nadu, ont apporté une aide financière à chaque famille pauvre. Une carte de rationnement a été instaurée avec deux difficultés cependant :

– avoir des documents d’identité officiels

– et pouvoir passer les stricts barrages de police pour se rendre au guichet.

Cette mesure qui concerne la majorité des familles d’enfants parrainés a été un vrai soulagement mais tous s’inquiètent de la suite. Il est préoccupant de constater que beaucoup d’hommes ont utilisé cette aide pour boire.

A Angalakuppam (village rural), la situation est moins difficile car des légumes sont produits sur place et les familles ont un peu de stock de riz. Une vraie entraide entre villageois permet de partager les vivres et de prendre en charge les plus âgés. La difficulté est le manque de respect des règles d’hygiène, les habitants de village pensent que le travail en extérieur (beaucoup sont ouvriers agricole) et au soleil suffisent à éloigner le virus. Les travailleurs sociaux insistent beaucoup sur le confinement d’autant qu’un cas positif a été identifié à quelques kilomètres.

Les familles vivant dans la rue sont les plus vulnérables et si les attentes et les besoins sont colossaux. Sharana a eu enfin l’autorisation des autorités pour ouvrir son centre et y distribuer une aide alimentaire (lentille, sucre et semoule…), c’est un vrai réconfort pour ces familles de savoir qu’elles ne se coucheront pas le ventre vide.

Nous vous tiendrons informés régulièrement de la situation et nous avons bien sûr assuré Sharana Inde de notre plein soutien dans cette situation si difficile. Nous constatons, une fois de plus, l’engagement de l’association indienne auprès des plus vulnérables.
En attendant, prenez bien soin de vous et de vos proches.

Bien cordialement.
L’équipe de Sharana France